Archives par mot-clé : Souvenirs …

American Clown…Dédicaces…Marie Laurencin …

-Beaucoup d’invitations à des Festival BD pour les prochains mois … Sérignan, Cherbourg, antibes, Bedemania, Bordeaux…
-le travail avance sur les projets en cours …
-American Clown est disponible dans les boites de Louis, quai des Grands Augustins. (les après-midi)

Autre chose, j’ai appris récemment que Marie Laurencin avait fait en 1952, quelques années avant sa mort, une retraite à l’abbaye Saint Louis du Temple de Limon (Benedictines) à Vauhallan. Séjour marqué par sa rencontre avec la mère Geneviève Gallois, peintre et graveur. J’aime la peinture de marie Laurencin ainsi que celle de mère Geneviève Gallois qui a réalisé entre autres les vitraux de l’église abbatiale de Vauhallan d’une beauté stupéfiantes.
Marie Laurencin était hébergée à l’hostellerie de l’abbaye. Ayant fait il y a quelques années deux stages de tailleurs de pierres dans cette même abbaye et étant moi aussi hébergé a l’hostellerie, j’aime à imaginer maintenant que c’était dans la même petite chambre…

Les chevaliers du ciel en deuil … Christian Marin …


gouache de Yves Thos – Christian Marin à gauche et Jacques Santi à droite

Le comédien Christian Marin, véritable gueule du cinéma français (un des inénarrables gendarmes qui de Saint-Tropez), s’est éteint mercredi 5 septembre 2012 à Paris à l’âge de 83 ans.
Il restera pour moi, l’inoubliable lieutenant Laverdure, le célèbre coéquipier de Tanguy dans Les chevaliers du ciel, une série télévisée française de 39 épisodes diffusée à partir du 16 septembre 1967 sur la première chaîne de l’ORTF.
Cette série fut créée par Jean-Michel Charlier d’après la bande dessinée les aventures de Tanguy et Laverdure dessinée par Albert Uderzo (BD parue dans le journal Pilote en 1959 puis publiée ensuite en albums avec divers dessinateurs depuis 1961).
Le général Jean-Paul Paloméros a exprimé « la grande peine » de l’armée de l’air – dont il est le chef d’état-major –
L’armée de l’air était présente aux obsèques de l’acteur. Il est inhumé à Ermenonville le 11 septembre 2012, où deux Alpha Jet de la Base aérienne 705 de Tours sont venus rendre un dernier hommage au lieutenant Ernest Laverdure.

les sept boules de cristal …

7-boules-de-cristal--1-

 

 

 

 

 

 

illustration trait au Pilot Ball 0,7 sur papier canson. Couleur tablette wacom. 18×20 cm.

Mon premier album de Tintin.
C’était pendant les vacances de pâques chez ma grand-mère dans le Morbihan dans un petit bourg pas loin de la mer.
Malade, cloué au lit, je passais mon temps à lire les bandes dessinées de ma cousine Marie Line qui était une abonnée des Perlin et Pinpin, Fripounet et Marisette, Cœurs Vaillants, Ames Vaillantes, Sylvain et Sylvette… de fait une bonne partie de la production BD des éditions Fleurus.
C’est alors que ma grand-mère revint des courses avec une surprise pour moi. Un album cartonné à dos rond de couleur jaune. Les sept boules de cristal. Le choc !
Véritable chef d’œuvre baignant dans l’exotisme et l’occulte.
Une tension présente tout au long du récit. Tension qui commence dès la première page de l’album par l’avertissement lancé par ce voyageur assis dans le train à coté de tintin, qui se poursuit de façon extrême sur la scène du music-hall avec le numéro du fakir Ragdalam lorsque la voyante Yamilah s’évanouit devant une vision d’horreur. Tension qui éclate avec l’orage (page 29) annoncant cette extraordinaire séquence en trois temps dans la villa du professeur Bergamotte. La malédiction de Rascar Capac (page30), la désintégration de la momie (page31), le cauchemar de tintin (page 32). Chacun connaît la suite…
Cette première rencontre avec Tintin sera suivie de la découverte du journal de spirou et du journal de Tintin et par voie de conséquence des « Dupuis-Lombard ».

Pour info…
-Perlin et Pinpin était un hebdomadaire de huit pages des éditions Fleurus crée en 1956. Celui-ci qui devait son nom à deux joyeux lutins Perlin et Pinpin qui y sévissaient. On y retrouvait aussi Titounet et Titounette et leurs amis : le souriceau Top toujours vêtu d’un boléro rouge, l’ours Pluchon et Doudou le lapin, une série magnifique de Marie-Madeleine Bourdin.
(Les lutins Perlin et Pinpin de Maurice Cuvillier sont apparus pour la première fois en 1940 dans le numéro 38 d’Ames Vaillantes des éditions Fleurus. Cuvillier est par ailleurs le créateur, en 1941, de Sylvain et Sylvette, série reprise à sa mort, en 1956, par jean Louis Pesh)

-Fripounet et Marisette, autre hebdomadaire du groupe Fleurus destiné aux plus grands. On y trouvait bien sûr les aventures de Fripounet Marisette de René Bonnet, Sylvain et Sylvette de Cuvillier et de nombreuses autres séries dont Les aventures de Zéphyr (1952-1963) du grand Pierre Brochard. (Pierre Brochard créateur de mémorables séries comme Alex et Euréka, l’inspecteur Lestaque, le Chevalier Saint-Clair en 1963), Touchatou de Robert Moreau, Bull Dozer de Mic Delinx, Phil et Jordi de François Bel etc…

Cœurs Vaillants premier hebdomadaire pour la jeunesse des éditions Fleurus lancé par les Pères Gaston Courtois et Jean Pihan (congrégation religieuse des Fils de la Charité) en 1929 .
A noter que les aventures de Tintin et milou seront publiés pour la première fois en France dans cet hebdomadaire.
Après la guerre le journal continuera jusqu’en 1963 et publiera les excellentes série suivantes, Frederi le guardian de Robert Rigot, Oscal Hamel de F. A. Breysse, le chevalier au Blason d’argent de mouminoux, Moky et Poupy de Bussemey, Alex et Eureka de Pierre Brochard.

Akim …

arthur-8

Rotring n°4 sur papier vinci 280 gr, aquarelle windsor & newton, 32×26 cm.

un dimanche par mois on allait à Malakoff voir mes cousins chez tante Ginette. (une des sœurs de mon père). Elle habitait un petit appartement au dernier étage d’un vieil immeuble. Il fallait d’abord prendre un couloir étroit et sombre avant de monter un escalier en colimaçon jusque sous les toits. Un de ces escaliers qui grincent et sentent l’encaustique comme on peut en voir dans la série des Adèle Blanc-Sec.
C’est chez elle que j’ai lu mes premiers « petits formats ». Il y avait dans l’entrée un grand carton plein à craquer de Rodeo, d’Akim, Blek le roc, Yvanhoé, Capt’ain Swing et bien d’autres, une mine d’or. Le contenu du carton était constamment renouvelé car mon oncle travaillait aux nouvelles messageries de la presse parisienne.
Akim était mon préféré, je passais avec lui l’après midi dans la jungle africaine en compagnie de Zig la guenon et Kar le gorille.

Akim du talentueux Augusto Pedrazza.
756 numéros en 30 ans de parution, édité par Aventures et Voyages, maison d’édition fondée en 1946 par Bernadette Ratier et spécialisée dans les récits complets à partir de 1948 et les petits formats dès 1955.

Tintin …

arthur-2

Le soir au lit avant de dormir j’avais de longues discussions avec Théodule au sujet de Tintin.
Je croyais qu’il existait pour de vrai, Théodule en doutait. Aujourd’hui je ne suis toujours sûr de rien.

les quais …

arthur-4

le jeudi après-midi j’allais à Paris. Le 190 me déposait à Issy-les-Moulineaux. Là, je prenais le métro jusque Saint-Michel-Notre-Dame.
Il y avait dans la rue de la Huchette une librairie ancienne qui faisait rêver, La Table d’émeraude (Tabula Smaragdina)
j’y achetais de temps en temps un numéro de la revue Atlantis, surtout ceux parlant de l’Atlantide.
La lecture de l’album de Edgar P. Jacobs avait laissé des traces.
Le soir, avant de rentrer je regardais les péniches.

quand j’étais petit … suite …

arthur-6

rotring n°4, pinceau Isabey (martre kolinski extra n° 6) et ma vieille boite d’aquarelle Windsor et Newton. papier Vinci 280 gr.30×26 cm

En rentrant de l’école je m’arrêtais chez une vieille dame qui tenait une petite boutique de bouquiniste.
Chez elle, j’ai eu mes premières grandes émotions
de collectionneur BD.
J’ai acheté là de nombreux Dupuis-Lombard qu’elle vendait un franc.
Elle mettait le prix sur la couverture en le marquant d’un gros trait de feutre noir.
Il me fallait une patience de Bénédictin pour l’effacer pour rendre à l’album un peu de son éclat.

jijé… hommage à un géant de la BD…

Pour ceux qui ne le connaitrait pas, jijé de son vrai nom Joseph Gillain, est un dessinateur belge de bande dessinée, né le 13 janvier 1914 près de Namur en Belgique et décédé le 19 juin 1980 à Versailles (France).

Il fut le chef de file l’École de Marcinelle. (Franquin, Morris, Will, Tillieux, Roba, Jidéhem, Gos…) qui doit son nom au « Journal de Spirou », fondé à Marcinelle par Jean Dupuis en 1938, dans lequel il dessinera jusqu’a sa mort.

Il reprit le personnage de Spirou à la suite de Rob-Vel (Robert Velter, son créateur) avant de céder la place à Franquin.

Ses créations multiples et légendaires pour ce journal feront la joie des lecteurs et des collectionneurs. Citons entre autres , Blondin et Cirage, Jean Valhardi, Jerry Spring, docteur Gladstone (avec Herbert), Baden Powel, Charles de Foucault, Blanc Casque.

Parallèlement à son travail pour Spirou il entre au journal de Pilote dès 1967 où il reprend les aventures de Tanguy et Laverdure succédant à Uderzo sur les scénarios de Jean-Michel Charlier.
Un immense maître de la BD.

Salut l’Artiste !