Archives de catégorie : Critiques

LOUIS LE HIR et MAXIME DESRUISSEAUX…

Maxime Desruisseaux, réalisateur canadien,  ami de Louis vient de terminer son nouveau long-métrage intitulé « La Guerre nuptiale » , cinq années après son film, « Harry: Portrait d’un détective privé » qui doit sortir prochainement.

Maxime m’ a écrit que ce nouveau long-métrage n’aurait jamais vu le jour sans « …le support indéniable de mon cher ami Louis ».  C’est pourquoi il a dédié son film à Louis.

Maxime Desruisseaux  « La Guerre nuptiale »

Maxime prévoit de venir présenter son film en France, nous nous verrons, mais à cause de la crise sanitaire, la date n’est pas encore arrêtée.

Maxime Desruisseaux

Louis et Maxime se sont rencontrés au Festival Polar de Cognac, Louis dédicaçait ses albums et Maxime était venu présenter son film « Harry: Portrait d’un détective privé »

« HARRY : PORTRAIT D’UN DETECTIVE PRIVE » 

Pour en savoir plus sur ce film Harry  voici une interview de Maxime Desruisseaux à lire sur le site Bullesdeculture.com 

A suivre…

BD… UNE IDEE BIZARRE … Le charme du Presbytère …

Une Idée Bizarre – Le Charme du Presbytère

Ce matin coup de chapeau à Patrick Buchoux !                                               Je viens de recevoir ce matin Le charme du Presbytère album inédit de Leo et Rodolphe,  une adaptation de l’œuvre de Gaston Leroux, le mystère de la chambre jaune. L’abum est superbe de finition comme tous les albums que propose Patrick Buchoux directeur des éditions Une Idée Bizarre.  Ambiance et mystère  sont au rendez-vous.

Louis LE HIR vu par son ami Yal Sadat …

Témoignage de Yal  

(Yal et Louis étaient amis depuis plus de 15 ans, Yal est Journaliste et critique de cinéma)

 

Je vais essayer de faire le plus court possible, parce que je sais que tu n’as jamais aimé les longs discours solennels. D’ailleurs, je t’entends d’ici pouffer de rire en m’écoutant, comme dans le temps où l’on s’effondrait d’hilarité en observant le petit manège des gens trop sérieux. 

Un autre qui n’aime pas les longs discours, c’est Clown. Ces derniers jours, j’ai rouvert les albums qui racontent ses aventures. J’ai été frappé de voir à quel point, lui aussi, il parlait avec éloquence, mais en se passant de grandes paroles : c’est comme s’il dialoguait avec son lecteur depuis son for intérieur, par de drôles de grondements sourds et beaux. Un taiseux, ce Clown. J’ai été frappé de voir, aussi, à quel point son parcours me rappelait le tien. Ce n’est pas qu’une question de dégaine, de tête rasée et de cigarette au coin du bec : ce qui te rapproche de cet alter ego, c’est d’abord une manière d’avancer, envers et contre tout, dans un tunnel de nuits et de jours pavé de noirceur, mais toujours avec un filet d’espoir lumineux en guise de boussole. Se coltiner la crasse, la violence, la boue du monde, en étant parfois un peu sombre, certes, mais en restant stoïque, optimiste et bienveillant au bout du compte. Une bonne définition de ta position face à l’existence, et que j’ai toujours admirée. 

Clown ne rumine pas, il traverse les cercles de l’Enfer sans broncher, puis, après nous avoir ouvert les portes de son cirque à la Tod Browning, il part pour l’Amérique dans le tome 2, American Clown, exactement comme Bardamu dans Voyage au bout de la nuit. Cet autre soldat de la nonchalance découvrait New York, une « grande ville debout » où il espérait trouver une nouvelle vie enchanteresse, mais où se trament aussi les pires bassesses – comme dans les films hollywoodiens que j’ai aimés avec toi, grâce à toi, et dont on a usé les bandes VHS jusqu’à la corde : Un Justicier dans la ville, Taxi Driver, Bad Lieutenant, et j’en passe. Ce que j’aime dans Clown, c’est ce que j’aime chez son auteur : son univers foisonnant, ses visions riches, singulières, baroques, géniales, qui se nourrissent de la dureté des choses, pour en tirer une énergie folle. Un peu comme la musique que tu écoutais, celle de Motorhead, de Slayer, d’AC/DC, et même de Tri Yann et des rois de la disco, toutes ces chansons qu’on a écoutées trop fort, jusqu’à l’ivresse, jusqu’à ce qu’on doive tous te demander de baisser le volume. Ou encore comme ce refrain punk de The Exploited, « Dead Cities », qu’on a hurlé au-dessus des vagues déchaînées, perchés en pleine nuit sur un rocher au large de St-Malo.

Cet univers qui grouillait en toi, il m’a nourri et inspiré àmon tour, et il continuera de le faire. Jamais on ne peut oublier un tel monde intérieur, celui que renferment les types de ton genre, des types qui attaquent la vie à rebours, des types qui ont quelque chose en plus dans le regard. Comme s’ils avaient longuement scruté l’envers du décor et qu’ils voulaient en rendre compte avec un mélange de mélancolie et de rire – parce qu’avec toi on a ri, souvent, longtemps, pour un rien, comme des bossus. 

Non, jamais on n’oubliera l’inspiration que tu nous a apportée. Jamais on n’oubliera ce modèle de persévérance que tu as été, ni cette détermination qui te faisait venir à bout de ton travail, terminer tes planches avec le même entêtement que Clown lorsqu’il traverse les contrées. Je sais que, même absent, tu me taperas sur l’épaule dans les moments de faiblesse, parce que tu resteras un modèle de courage face à l’adversité. Un peu comme tes autres héros, qu’ils soient en papier ou en muscles : je me souviens que tu me motivais en me désignant des parangons de ténacité aussi variés que Stallone ou Soljenitsyne ; dans la grande littérature comme dans les séries B, tu m’a fait voir ce qu’il y avait de plus noble. Et un jour que j’avais le moral dans les talons, tu m’as appris avec humour la bonne parole de Jean-Claude Van Damme : « il ne faut pas écouter les bruits du monde, mais le silence de l’âme ». 

Je n’ai jamais oublié ce moment, et d’ailleurs j’ai repensé à cette phrase quand je t’ai vu parfois te désoler du sort de l’humanité, des conséquences douloureuses des crises économiques, des guerres, des croisades religieuses, des pandémies qui réduisent le quotidien à un grand nulle part dématérialisé, soi-disant connecté mais au fond dévasté. Un quotidien qui ne te convenait pas. Toi qui es toujours resté attaché, en bon chrétien, à la justice et à la défense des innocents, comme Charles Bronson dans la saga du Justicier dans la ville, tu glissais alors tout doucement, pour devenir plutôt Travis Bickle, c’est-à-dire De Niro dans Taxi Driver : ce vengeur un peu plus tourmenté qui se révolte non seulement contre l’injustice, mais contre la laideur du monde. Heureusement, il achève son parcours en héros, dans le même soubresaut d’optimisme qu’il y a dans tes BD, dans tes toiles, dans tes croquis, dans tes airs de guitare, bref dans ton œuvre – même si tu rirais bien, encore une fois, devant ce terme pompeux. Comme Travis Bickle, comme Clown, tu ne t’es jamais complètement laissé distraire par les bruits du monde. Alors je te promets d’en faire autant : je remonte le volume de la musique pour ne pas entendre ces bruits, et mieux écouter avec toi « le silence de l’âme ». 

 

voir les chroniques de Yal Sadat

 

Le signe de détresse … Jack Chaboud …

De mon ami Jack Chaboud…

1896, le journaliste Thibaud de Gurel débarque en Sicile pour arracher sa demi-sœur Jane à la secte du Soleil Noir.

À Londres, Thibaud enquête sur les milieux occultistes, où se côtoient Conan Doyle et le peintre Sickert, mêlé à l’affaire de Jack l’éventreur. Déprimé par ses échecs, en proie à une menace diffuse, le jeune homme sombre dans l’alcool avant qu’un choc ne lui permette de se ressaisir et de poursuivre ses recherches en France…

éditeur Dervy  (11/09/2018)

tout simplement passionnant, voilà qui me replonge dans l’atmosphère d’Une Nuit chez Kipling…

 

LE PETIT POUCET SUR BD SANCTUARY…

Nouvelle critique  sortie sur BD Sanctuary 🙂

Extrait :

« Oser écrire une nouvelle variante sur le thème du petit poucet était une gageure dont se sont remarquablement sortis les Le Hir;
1e bonne idée : replacer l’histoire dans le contexte historique de la guerre de 100 Ans avec toute la misère liée (voir glossaire final)
2e bonne idée : … […] »

A découvrir vite sur leur site :  https://www.bd-sanctuary.com/fiche_serie_critique.php?id=53352&id_critique=4067&type_critique=volume&type_auteur=2

A suivre …

Le petit poucet planche 25 LE HIR
Le petit poucet planche 25 LE HIR

 

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LE PETIT POUCET sur COMIXTRIP par Damien Canteau…

une critique signée de Damien Canteau à lire en intégralité   sur  Comixstrip 

…. tout le monde connaît cette histoire… Louis & Jean-Louis Le Hir proposent une superbe version de ce conte populaire publié par Mosquito.

SUPERBE VERSION DU PETIT POUCET

Conte populaire appartenant à la tradition orale, Le Petit Poucet fut largement diffusé en France grâce à Charles Perrault qui le retranscrit et transforma dans son célèbre recueil Les contes de ma mère l’Oye publié en 1697.

petit poucet – Le Hir – Editions Mosquito

Cette libre adaptation imaginée par Jean-Louis Le Hir est formidable. Comme le veut le conte de Perrault, l’auteur de Sherlock (2 volumes chez Glénat scénarisés par Didier Convard) place son histoire dans une ambiance lourde de fin de monde. La guerre et la famine ont eu raison de celle des parents du Petit Poucet. Les morts jonchent les sols et le fantastique embaume l’atmosphère de l’album. Ainsi cette version plaira aux adultes et adolescents – comme il était d’usage à l’époque, les histoires contées au coin du feu l’étaient pour les plus âgés – même si les jeunes lecteurs pourront y trouver un intérêt. Faire peur et avoir peur structurent la pensée et la personnalité des enfants comme l’écrivit le psychologue et pédagogue Bruno Bettelheim dans Psychanalyse des contes de fées en 1976.

UN GRAPHISME FORT ET PUISSANT

Comme nous l’avions souligné dans la publication précédente de Jean-Louis & Louis Le Hir, American Clown (Mosquito, 2014), nous sommes impressionnés par la partie graphique de ce dernier. Né en 1986, Le Hir filspossède à son actif déjà cinq albums en 5 ans (3 tomes de la série Clown, Hansel & Gretel et celui-ci).

Petit Poucet planche 25

Pour Le Petit Poucet, Louis réalise de nouveau de sublimes planches. Son trait vif et nerveux est quasi jeté et proche de l’esquisse, rehaussé par des couleurs numériques qui apportent de la tension au récit. Le noir et le rouge de l’antre de l’ogre tranchent avec la blancheur de la neige. Un petit bijou !

 

Damien Canteau

 

A suivre…

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