Sur les traces de Grimm …
Adaptation BD du célèbre conte des frères Grimm en 44 planches.
l’Album qui était presenté en avant premère à Angoulème est paru en mars 2013 aux éditions Mosquito.
Parution Mars 2013 – edition Mosquito
Retrouvez tous les articles du blog sur Hansel et Gretel ici
Quelques critiques que nous avons relevées sur les sites spécialisés ou dans la presse BD :
signé SEB du 27 octobre 2013 sur MAXOE/a>BD et Littérature • Focus Spécial • Une BD sous le bras
autre chronique en date du 4 avril sur BDzoom :
Mosquito a publié il y a quelques jours une nouvelle adaptation de ce conte cruel, signée Louis Le Hir. On a pu découvrir le magnifique travail de cet auteur avec l’album « Clown » (Mosquito, toujours, 2011) racontant comment ce personnage solitaire, appelé Clown, devient père en recueillant et élevant un bébé, qui deviendra sa Zoé. Une première histoire qui, déjà, parlait d’une enfant abandonnée !
Ce deuxième album de Le Hir est une merveille.
C’est une adaptation qui ne gomme ni la peur et le désarroi des enfants, ni la lâcheté de leur père, la méchanceté de la marâtre et la férocité de la sorcière. Ces sentiments et ces comportements sont bien présents dans l’album, mais de manière délicate, non pas à travers les dialogues ou les récitatifs – peu nombreux d’ailleurs, mais par le dessin et le découpage. Le Hir excelle à montrer des visages expressifs – en très gros plans parfois, des corps tendus ou accueillants. Il installe les ambiances et les tensions dramatiques par le contraste des couleurs.La première partie de l’album, retraçant la décision des parents, le premier voyage dans la forêt et le retour des enfants à la maison grâce aux cailloux semés sur le chemin, est d’une tonalité sombre, que les scènes soient d’intérieur ou que l’action se situe dans le bois où rôdent les loups, chichement éclairé par le feu ou la lune. Les trois planches suivantes, où le père part seul avec ses enfants vendre du bois à la ville, offrent aux lecteurs une belle respiration. Malgré la neige et le chemin difficile, il y a de la joie, de l’amour, de la musique et de la clarté. On sent le plaisir que les trois personnages ont à être ensemble. Les enfants peuvent être des enfants, ils peuvent jouer et s’émerveiller.Contrastes encore dans la seconde partie, lorsque Hänsel et Gretel parviennent à la maison en pain d’épice. Contraste entre le dehors, lieu enchanteur paré de couleurs vives, de fleurs et de papillons, et le dedans, où les pages noircissent, où les couleurs crient, où la sorcière polymorphe, tout en angles et en crocs, tourne autour de ses futures proies. Les planches verticales, les vignettes étroites qui étriquent les décors, soulignent l’épreuve de la montée de l’escalier et la liberté perdue. Pour le dénouement, le dessinateur s’offre quelques libertés bienvenues et imagine pour ses deux très beaux personnages des moyens de transport singuliers qui leur redonnent le sourire, tout comme à nous, lecteurs.
Le Hir nous offre ici un véritable travail d’orfèvre, délicat et sensible. Il travaille à présent à la suite de « Clown ». À suivre donc, de très près.
Catherine GENTILE
et encore sur Actua BD
le 20 mars signé de Gallien Chanalet-Quercy :
Le Hir nous propose par cet album, grand classique des frères Grimm, une adaptation originale et non édulcorée du conte. Son trait et sa gestion des couleurs brutes, parfois presque viscérales, traduisent remarquablement non seulement l’esprit, mais aussi le message réel de ces contes.
Car pour qui ceux qui ont lu les versions originales, force est de reconnaître que les grand studios d’animation qui puisent régulièrement dans le répertoire allemand pour leur scénarios, les édulcorent tellement qu’ils en perdent la sève.
Disons-le, le texte dans la langue de Goethe est souvent violent, sanglant, empli d’obstacles terrifiants. Comme le souligne Bruno Bettelheim dans son célébrissime « Psychanalyse des contes de fées », affronter la mort et leur peurs sont pour les infantiles héros un passage obligé dans leur quête initiatique, et les adoucir affaiblit d’autant la force du message.
Dans cette très belle adaptation, on oscille entre poésie, magie, peur et violence. En somme, tous les ingrédients qui ont fait le succès de ces récits canoniques. La fidélité non pas au texte en soi mais à son esprit, qui plus est magiquement illustrée, fait de cet album une petite pépite.et encore …
L’AVIS des BULLES N°159 mars 2013 dont nous faison la couverture.
Louis et Jean-Louis LE HIR s’approprient ici le célèbre conte populaire couché sur le papier par les frères
GRIMM en 1812. Toutefois, c’est en réalité la quatrième édition (celle de 1840), qui est ici adaptée,
les précédentes versions faisaient en effet état d’un abandon par la mère et non par la belle-mère ainsi
que d’une maison de pain et de sucre et non de pain d’épice. Inutile de vous rappeler le nombre incalculable
de fois où ce conte fut illustré depuis mais si vous deviez posséder une seule de ces adaptations,
il faudrait que ce fût celle-ci.Difficile en effet d’égaler la perfection graphique de cet album lorsque le talent des auteurs,
le grand format Mosquito, l’impression éclatante ainsi que le design impeccable du livre
s’allient afin d’en faire un objet tellement attrayant que, une fois la lecture achevée,
nous avons purement et simplement envie de le dévorer.
Cette pulsion induite par une mise couleurs incroyablement alléchante rejoint d’ailleurs
le thème central de l’histoire qui n’est ni plus ni moins que la nourriture. En effet, les enfants sont abandonnés pour cause de disette, ne retrouvent pas leur chemin car leurs miettes ont été dévorées par les oiseaux avant de tomber
sur une maison en pain d’épice habitée par une sorcière anthropophage qui n’aura de cesse
que d’engraisser le frère afin de le cuisiner.
Pas de doute, il existe donc une certaine cohérence entre le fil rouge de l’album et l’appétit irrépressible qu’il inspire…
Dans un registre plus conscient, nous admirons entre autres le découpage ainsi que le travail des angles
qui donnent à certaines scènes telles que l’arrivée dans la maison de la sorcière par exemple
une puissance vertigineuse. Jouant sur les proportions ainsi que les rapports entre teintes froides et chaudes,
les auteurs construisent ici une oeuvre unique et universelle qui séduira les enfants comme les adultes,
les néophytes comme les connaisseurs et permettra à cette histoire populaire de gagner,
à travers ce nouvel habillage d’une beauté stupéfiante, un peu plus d’éternité…
Sofie von KELEN
Coup de coeur pour une BD : « HÄNSEL ET GRETEL » de Louis et Jean-Louis le HIR publiée le 16 fevrier sur le site La DIVAGUE 2013 par Martine Boutant
Courrez acheter « HÄNSEL ET GRETEL » ! Elle est dans la droite ligne de la précédente collaboration de Louis et Jean-Louis le HIR : « CLOWN ». Plus jamais vous n’oublierez la puissance, toute d’humanité et de sensibilité, de ces personnages aux visages ingrats, fendus d’immenses sourires édentés.
Martine Boutant
Autre critique publiée sur le site planeteBD par Benoit Cassel le 13 fevrier 2013 :
Ce qu’on en pense sur la planète BD : Perdre ses enfants dans les bois, parce qu’il fait trop faim et qu’on ne parvient plus à les nourrir, était une obsession dans les contes populaires du VIIème siècle. Pour les jeunes victimes, marquer son chemin à l’aide de miettes de pain en était une autre… Ces deux contingences se retrouvent en effet à la fois dans le Petit Poucet (de Charles Perrault) et dans Hansel et Gretel (des frères Grimm). Pour ce qui nous intéresse, c’est cette dernière célèbre histoire que Louis et Jean-Louis Le Hir adaptent, de manière ni plus ni moins originale que toutes les précédentes versions. Où l’on retrouve les enfants paumés au fin fond de la forêt, la maison en sucrerie, la sorcière cannibale et le four salvateur. Les Le Hir tirent donc leur plus-value de leur traitement artistique, d’une belle maîtrise stylistique, suffisamment effrayant pour faire peur aux enfants (bouh la sorcière et sa tronche anguleuse et étirée !), mais accessible à un large public. L’adaptation se permet aussi quelques variantes bienvenues (la charrette dans le précipice, l’attaque des loups, le labo souterrain…). Quelques greffes inattendues sont également apportées pour accorder plus encore d’originalité à l’exercice. Ainsi les deux enfants regagnent-ils leur foyer dans un wagon de mine sur un tracé ferré digne de montagnes russes (comme dans Indiana Jones), puis à dos de cygne (comme dans les contes d’Andersen).
scenario Bien
dessin excellent (bedien d’argent)
Une critique qui fait plaisir …
Rentrée 2014-2015 …
Nous avons appris par Michel Jans des éditions Mosquito que Hansel et Gretel faisait l’objet d’un exercice dans le tout récent manuel de Français destiné aux elèves de 6ème dans les collèges , fleurs d’encre 6e, paru en avril 2014 chez Hachette-education.
très réjouissant !